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Les bibliothèques d'artistes

Dewhurst, Impressionist Painting · Inclinations particulations

L'intégration des femmes dans l'histoire du mouvement

Mary Cassatt, Sleepy baby, 1910, pastel, Dallas Museum of art

Si de nombreuses publications et expositions  mettent aujourd’hui en lumière les femmes impressionnistes, ce n’est pas autant le cas dans les premières décennies de l’historiographie impressionnistes. L’ouvrage de Dewhurst est ainsi remarquable également pour l’inclusion des femmes, à qui un chapitre entier est dédié. Quatre femmes y figurent : Berthe Morisot, Mary Cassatt, Marie Braquemond et Eva Gonzalès. Dewhurst émet même l’hypothèse que la gaité qui apparaît dans l’art d’Edouard Manet est dû à l’inclusion de ces femmes dans le cercle des impressionnistes. 

 

L'éloge de Monet

Quant à Monet, Dewhurst considère ses toiles réalisées à Giverny et sa série de la cathédrale de Rouen comme les plus accomplies. Il reconnaît également la variété de paysages peints par l’artiste, aussi bien en France qu’en Angleterre, en Norvège et en Hollande.

Claude Monet, Bords de Seine, Vétheuil, 1880,
huile sur toile, 73.4 x 100.5 cm, Washington, National Gallery of Art

Dewhurst apporte aussi un bref historique de la circulation des œuvres de Monet en Angleterre à la fin du XIXe siècle. L’auteur retrace les premières expositions d’œuvres de l’artiste outre-Manche, insistant particulièrement sur les événements à la galerie Dowdeswell de Bond Street en 1883, puis sur l’exposition d’hiver de la Royal Society of British Artists de 1888. Dewhurst conclut rapidement que Monet n’a jamais été montré à son avantage en Angleterre et explique ceci par le fait que les marchés français et américain, les plus intéressées par l’impressionnisme à l’époque, reçoivent les œuvres de première qualité alors que les toiles de « second ordre » sont envoyées en Angleterre.

Claude Monet, Le pont de Waterloo au crépusculte, 1904,
huile sur toile, 65.7 x 101.6 cm, Washington, National Gallery of Art

Dewhurst met également en avant la relation entre Monet et Londres, où le peintre séjourne notamment en 1870. L’écrivain rappelle le contexte et les effets de ce voyage : pour fuir la guerre franco-prussienne, Monet et Pissarro se réfugient à Londres où ils rencontrent le marchand Durand-Ruel. Souhaitant souligner les grands monuments de la capitale anglaise, Dewhurst met en avant le brouillard d’automne et les représentations de la Tamise de l’artiste français.